Lali

24 mai 2012

Poèmes chinois 2

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

Vers du souvenir

Je songe à sa venue
Brillante, brillante en haut des marches du jardin
Impatient, impatient de faire cesser notre séparation
Inépuisables, inépuisables, nous parlons d’amour
Nos regards s’embrassent sans pouvoir se rassasier
Je te contemple et en oublie la faim

Je songe à l’instant où elle s’assit,
Consciencieuse, devant le rideau fin.
Elle chante par trois fois
Et par trois fois pince les cordes du luth.
Son rire efface le souvenir des autres êtres.
Elle fait la mine et n’en est que plus belle.

Je songe à son sommeil
Gardant l’éveil quand tous se reposent
Elle défait la torpeur sans y être poussée
Immobile sur le coussin,
Elle attend qu’une caresse la trouve.
Effrayée par mes regards,
Elle rougit sous la lueur des chandelles.

Shen Yue
(dans Nuages immobiles)

*choix de la lectrice de Michele Tosini

Un beau titre pour des nouvelles réussies

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 19:39

Avec Le charme discret du café filtre, son premier recueil de nouvelles de la Québécoise Amélie Panneton (née en 1985) fait une belle entrée dans la littérature. Celui possède le charme de son titre et nous propose de faire connaissance avec chacun des personnages d’un immeuble de la rue Saint-Joseph, au cœur du centre-ville de Québec. Une idée qui n’est pas sans rappeler Escalier C d’Elvire Murail, que j’avais beaucoup aimé, mais qui n’a ni la forme ni le contenu.

En effet, il ne s’agit pas ici d’une communauté, ni d’un roman, mais bien d’une suite d’épisodes présentées sous la forme de nouvelles, de longueur variée, tout autant que de ton, de langue et de point de vue, ce qui donne à cette fresque quelque chose d’attachant qu’elle a su saisir et mettre de l’avant.

« Elle écrirait que les jours, tous les jours, elle égrène ses petites ambitions au-dessus des fissures du trottoir et qu’elle les oublie », écrit Amélie Panneton à propos d’un des personnages. Mais elle aurait pu l’écrire à propose de chacun d’entre eux car il y a chez tous, qu’ils soient jeunes ou pas, qu’ils soient seuls ou vivent à deux ou à plusieurs, qu’ils travaillent ou non, quelque chose de non résolu, de rêves tus, d’espoir malmené.

L’auteure sait regarder. C’est là une qualité essentielle pour qui veut écrire. Cela nous donne un recueil qui porte sur l’être humain et tout ce qui le tisse et parfois le brise. Un recueil sur la vie. Sur ces petits riens du quotidien. Comme le charme discret du café filtre.

Un recueil qui est une totale réussite et que je conseille même à ceux qui ne lisent habituellement pas de nouvelles. Le charme discret du café filtre risque de leur faire aimer la nouvelle.

Des tulipes sur ma route 11

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 14:18

Encore quelques images glanées au Jardin botanique de Montréal.

En sortant de chez moi…

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 9:32

M’attendaient, en sortant de chez moi, des cœurs saignants de Marie dont c’est la première floraison. Et sur un bout de terrain que personne n’entretient… Faudra que je pense à en semer chez maman. Ça lui rappellera son enfance.

Ce que mots vous inspirent 673

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Toute relation est illusoire, mais on ne peut se passer d’autrui. Le monde extérieur vous donne continuellement l’occasion de vous voir et de vous observer, donc une chance de vous transformer. (Swami Prajñanpada)

*toile d’Ulrike Hahn