Lali

25 janvier 2012

Prendre langue 2

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

Toi et moi
Nous ne sommes pas
De la même pierre
DE la même mer
Des mêmes lumières
C’est pourquoi
Nous sommes
L’un de l’autre
L’un par l’autre
L’un pour l’autre.

Ouanessa Younsi, Prendre langue

*choix de la lectrice de Juan Ardohain

En route vers Lisbonne

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 19:38

J’ignore si le film tiré du roman de Marco Ferrari En 2 CV vers la révolution vaut le détour, mais je sais que le roman n’a pas répondu à mes attentes. Probablement parce que certains éléments racontés sont plus intéressants vus que lus. Même si ça ne devrait pas être le cas.

Or, le roman qui raconte le voyage Paris-Lisbonne en 2 CV de deux Portugais en exil alors que vient de sonner la Révolution des Œillets, n’est pas à la hauteur du clin d’œil fait à Truffaut en ouverture, lequel constitue le moment le plus réussi du livre. Et pourtant, j’aurais tant voulu aimer cette histoire. Tant voulu me laisser prendre au jeu. Tant voulu suivre le cœur battant les deux protagonistes aux prises avec toutes sortes de difficultés. Tant voulu trouver quelque chose qui n’était pas là.

Pourtant, quelle belle idée au départ que celle de vouloir vivre la révolution des siens autrement qu’à la radio.

Reste à voir si le film qui en a été tiré, scénarisé par Marco Ferrari, l’auteur du roman, est plus convaincant que le livre si l’occasion m’est un jour donnée de le visionner.

Rien ne venait d’elle

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 16:48

Rien ne venait d’elle. Pas même le bleu de ses yeux, car elle portait des verres de contact de couleur.
Et pourtant, chacun y allait de son compliment.
Pour cette coupe de cheveux qu’elle avait empruntée à l’une de nous.
Pour ses bottes à pois qui étaient identiques à celles que portait une autre.
Pour ce rouge dont elle s’habillait maintenant alors que pendant longtemps j’avais été la seule à porter cette couleur.

Rien ne venait d’elle.
Sinon cette façon d’attirer à elle les regards, les remarques.
Souvent mièvres, mais d’une mièvrerie si bien enrobée qu’elle ne la décelait pas, se pavanant de bureau en bureau.

Il me semble l’avoir vue passer.
Mais je n’ai pas levé les yeux de mes livres.
Je n’avais nulle envie de jeter un œil sur une autre de ses supposées créations.

*illustration de Jose M. Capitán Del Rio

Un arbre

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 11:55

Ce n’est peut-être qu’un arbre. Mais. Car il y a un mais. Ce n’est pas juste un arbre. C’est celui de l’entrée. Celui qui m’accueille quand j’arrive. Celui qui me dit au revoir le matin.
Ce n’est peut-être qu’un arbre. Pour les autres.

Ce que mots vous inspirent 587

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

On déplace un grain de sable
Et toute la plage s’écroule, tu sais bien.

(Henri Michaux)

*toile de Lusia Voronova