il y a toujours un excès de vie
qui fait perdre
l’équilibre
les yeux rivés aux premiers bourgeons
tu fais l’éponge en absorbant avril
sa chaleur d’équateur
sous la paume et peau la vie
C’est, paraît-il, un mélange de jazz et de tango. Ça a pourtant un accent russe. Evgeny Pasechnik, à l’accordéon, Platon Gazeleridi, aux claviers, Grigory Raspopov, à la guitare, Arkady Klein, au violon, Andrei Ponomarev, à la batterie et Roman Tokarev, à la basse, y sont sûrement pour quelque chose. Le résultat de ce travail expérimental me laisse perplexe. À tel point que je me demande si trois écoutes ne seront pas suffisantes pour que je range à tout jamais cet album dans ceux que je ne risque pas d’écouter à nouveau. Enfin. Ce n’est pas mauvais, ce n’est pas bon non plus, c’est quelque part entre les deux, comme le prouvent ces variations sur un thème bien connu, appelées pour l’occasion Les versions au sujet du parapluie.
Ne plus attendre l’overdose, ne plus me laisser bouffer comme autrefois, fermer la porte aux coups bas, aux insinuations, aux manipulateurs. Fuir le trop vécu avant qu’il ne soit trop tard. Avant de m’oublier, avant de laisser toute la place. Pour obtenir plus de la vie que les miettes qu’on voudra me laisser ou qu’on ne m’aura pas volés. Ne plus attendre d’avoir mal avant de fermer la porte.
« Je ne veux désormais collectionner que les moments de bonheur. » (Stendhal)