Lali

10 novembre 2011

À Trieste et ailleurs 5

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

AVEIRO
18 h 21, 19 octobre 2001

Ville d’eau et de barques. Chaque nuage
écaille dessine et dénoue
la ligne de vie
dans les entrailles du quotidien
ici et là, des vertèbres de sel étalées dans les champs
ou sel encore en forme de petits monts blancs
dans le ventre des gondoles
leur reflet dans la langue comme une identité
un profil de femme le dos tourné au silence

Nicole Brossard, Je m’en vais à Trieste

*choix de la lectrice de Louis Édouard Fournier

Les six maisons de Maurice Henrie

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 20:10

… j’ai vécu toute ma vie à partir de cet enchevêtrement d’éléments innombrables et disparates, qui m’ont aiguillé dans telle direction hier, qui me prescrivent telle orientation aujourd’hui et qui me feront bifurquer demain dans je ne sais quelle autre voie, écrit Maurice Henrie à la fin d’L’enfanCement, un recueil de récits paru cet automne aux éditions Prise de parole pour exprimer l’importance des six maisons auprès desquelles le jeune garçon est devenu un homme.

Dans ces récits où il les présente chronologiquement et les décrit, on sent beaucoup de tendresse de la part de celui qui a publié il y a plus de vingt ans La chambre à mourir, un recueil réunissant 43 nouvelles qui se déroulent dans les années 60, soit peu après les dernières scènes évoquées dans L’enfanCement, puisque le livre se ferme sur la maison que l’auteur quitte pour aller à l’université.

L’auteur n’a rien perdu de son sens des descriptions en vingt ans. Il n’a rien perdu de son regard aiguisé et sensible, et a cueilli au fond de ses souvenirs les plus marquants, les plus pittoresques. Ce qui nous donne un très beau livre. Que dis-je, un très, très, très beau livre qui dresse le portrait d’une époque bien précise (les années 40 jusqu’au milieu des années 50) aux confins d’une région où s’entremêlent l’ouest du Québec et le nord de l’Ontario.

Personnages haut en couleur et situations faites des petits riens de la vie qui prennent ici tout leur sens (une nouvelle bicyclette, la mort d’un rouge-gorge, les visites de la parenté, etc.) sont les ingrédients de ce recueil de Maurice Henrie. Et tandis que je dévorais chacune de ces tranches de vie, je repensais à l’écrivain, au moment de la sortie de son premier livre. Je repensais à une entrevue réalisée avec lui à la radio de Radio-Canada alors que j’animais En toutes lettres pendant le congé de maternité de son animatrice. Je le revoyais assis à mes côtés, j’entendais sa voix, je le voyais sourire, comme si les années n’avaient pas eu prise sur nous. Ses nouvelles histoires avaient le même effet sur moi que ses premiers écrits. J’étais attristée, puis je souriais : je traversais toute la gamme des émotions.

Un livre à offrir et à s’offrir sans hésitation. Pour les petites histoires que Maurice Henrie a tissées avec le soin qu’on lui connaît et qu’on apprécie.

Lu dans le cadre de la Masse critique Québec de Babelio

La surprise

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 16:31

Je choisissais des feuilles à mon goût quand j’ai vu des coccinelles… On appelle ça une belle surprise!

Les couleurs du sentier 4

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 12:01

Des couleurs variées dont je ne me lasse pas tout en croisant les doigts pour que les feuilles ne s’envolent pas tout de suite!

Ce que mots vous inspirent 533

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

C’est grâce aux risques que l’on prend que la vie devient vivable. (Charlotte Rampling)

*toile de Francisco de Zurbaran

Merci Armando

Filed under: États d'âme,Signé Armando,Vos traces — Lali @ 0:00


photo d’Armando, grand-place de Bruxelles

Je me souviens d’un jour d’août 2007 à Montréal où nous tentions de le convaincre qu’il était temps qu’il ait un espace à lui. Je me rappelle son regard sur nous qui semblait signifier que nous avions sûrement perdu la tête.

Puis, l’idée a fait son chemin.

Du bleu dans mes nuages est né il y a quatre ans aujourd’hui. Et voilà autant d’années qu’Armando nous émeut et nous fait sourire, autant de temps qu’il est présent beau temps mauvais temps, et même quand il est en vacances. Qu’il parle de musique, qu’il prenne en photo les saisons et leurs merveilles, qu’il nous raconte son Portugal ou qu’il s’insurge, il vise juste. C’est peut-être la raison pour laquelle nous sommes si nombreux à lui être fidèles et ce, même si nous ne lui laissons pas toujours des traces de notre passage.

En ce jour, je lui dis simplement merci. Oui, merci Armando, merci pour ton bleu, merci d’être là. Et longue vie à vous deux!

En ce jour anniversaire, même Bruxelles te sourit.