Lali

26 octobre 2011

Les vers de Roland 3

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

La main au cœur

Comme la main creuse sa ligne de vie
sur le cuivre verni
comme la main cherche
dans les fibres du poirier
le fruit du hasard
comme la main trace sur la pierre calcaire
un moment de pur désir
comme la main glisse sur la soie
et laisse l’empreinte infinie du destin

la main sait toujours où elle va
dans l’âme blanche du papier

Roland Giguère, Cœur par cœur

*choix de la lectrice de la peintre brésilienne Georgina de Albuquerque

Un lourd silence

Filed under: À livres ouverts,Pour petites mains — Lali @ 20:11

Un lourd silence met en scène Vincent, un adolescent lyonnais qui, parce qu’il ne comprend pas le silence qui entoure la vie de son grand-mère, supposément héros de la Résistance, décide de faire enquête à partir des maigres indices qu’il réussit à glaner de peine et de misère auprès des intéressés qui à la vérité ont préféré un silence vague, arguant qu’il leur est trop douloureux de parler de celui qui est mort au nom de la liberté.

C’est ainsi que Vincent fera connaissance avec une vieille Juive qui habitait le quartier où vivaient ses grands-parent lors de la Seconde guerre mondiale et avec laquelle il se liera d’une amitié profonde et indestructible. C’est aussi ainsi qu’il ouvrira le grand cahier où son grand-père notait ses faits et gestes, bien loin de ceux d’un vaillant résistant. Le grand-père se révèle en effet être un collaborateur, au grand désarroi de Vincent à qui on a raconté une histoire cousue de fil blanc qu’il a cru comme croient tous les enfants quand il s’agit de faire des leurs des héros, malgré qu’on ne lui ait jamais fourni de détails autour de cet aïeul qu’il admirait comme quiconque admire ceux qui sont entrés dans la Résistance.

Un lourd silence est un livre sur la vérité comme sur le mensonge qui, bien qu’il porte sur un sujet grave, ne verse jamais dans le drame, ce qu’il aurait été facile de faire. Or, Murielle Szac, en offrant à Vincent un entourage qui lui permettra d’accepter le passé de son grand-père, un passé qui n’est pas le sien, signe là un magnifique roman sur un sujet dont les Français ne sont pas fiers, mais dont nul ne peut ignorer l’existence.

Charme automnal

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 15:05

Une bien jolie fleur qui n’a froid ni aux yeux ni aux pétales!

Côté cour 2

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 10:50

Parce que je ne me lasse pas!

Ce que mots vous inspirent 522

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Les adieux ressemblent à des oiseaux qui apprennent à voler. (Dominique Sampiero)

*toile de John Durand