Avec Monsieur Bonheur, Frank Andriat publie un roman destiné aux adolescents qui donne à réfléchir plutôt qu’à se rebeller. Le héros que tous ses élèves, actuels ou passés, appelle Monsieur Bonheur, est professeur de français et rien ne semble jamais l’atteindre. D’une part il est parfait. Il sait écouter, il n’élève jamais la voix, il ne diminue jamais ses élèves. Parfait, vous dis-je. Et même, vous diront, ceux qui le côtoient, zen. Et d’autre part, il est gentil. Vraiment gentil. Comme aucun prof n’a jamais été gentil.
Cela ne peut que cacher quelque chose, se dit Raphaël. Monsieur Bonheur est trop parfait. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il le suivra et qu’il fera une découverte qui le laissera muet… Je ne vous raconte pas la suite. Mais vous aurez compris, entre les lignes, qu’il ne faut pas se fier aux apparences. Elles sont souvent trompeuses. Ce qui donne lieu à nombre de questions qui feront grandir Raphaël.
Un roman agréable, joliment écrit, avec juste assez de belgicismes pour que je me sente au pays de Brel. Mais un roman avec une couverture inappropriée pour des ados et qu’on croirait tout droit sortie d’un roman-photo d’un de ces magazines qui traînent dans les salons de coiffure. Je devais le dire. Mais ça ne m’empêchera pas de lire d’autres romans de Frank Andriat. À suivre, donc.
Lu dans le cadre du Challenge « Littérature belge ».