Les poèmes d’Yves Bonnefoy 5
La lectrice peinte par William Wallace Gilchrist Jr attendait impatiemment ce moment où elle pourrait elle aussi parcourir le recueil d’Yves Bonnefoy. Et elle est restée là de longues heures, jusqu’à ce qu’elle reparte appris avoir appris par cœur ce poème :
Voici presque l’instant
Où il n’est plus de jour, plus de nuit, tant l’étoile
A grandi pour bénir ce corps brun, souriant,
Illimité, une eau qui sans chimère bouge.
Ces frêles mains terrestres dénoueront
Le nœud triste des rêves.
La clarté protégée reposera
Sur la table des eaux.
L’étoile aime l’écume, et brûlera
Dans cette robe grise.