Angle 3
La lectrice du peintre de Calgary Craig Robertson a ouvert Personne n’a trouvé d’angle à la beauté de Robbert Fortin un peu au hasard. Sans savoir que ces mots la toucheraient :
Laisse les mots être
Tu veux dépoussiérer ce qui traîne
depuis longtemps tu t’éparpilles
comme sables secs
dans conflit de tendances
saletés ça s’imprègne partout
jours moches collent à guenille sale
tu pirouettes comme l’homme mordant
la poussière dans une vie en location
connais-tu autre chose que forces brutes
affaiblies par agitations
du ça du moi du surmoi
relève la tête mets la hache
dans cette léthargie de faïence
ça suffit expire pour voir
si quelqu’un te réclame
détermine tes priorités
comme l’oiseau prêt à chanter
sur l’arbre desséché
vivre dans la lumière exige
de tuer toutes les guerres en toi
sors de la bulle et mange tes étoiles mortes
tu la connais bien la fragilité
sois neuf et nu devant tes chantiers de travail
laisse les mots être
(Montréal)