Les vers d’Éluard 2
C’est la lectrice du peintre italien Gianluca Tedaldi qui s’est ce soir penchée sur le recueil de Paul Éluard. Il me semble avoir entendu ses soupirs, si semblables aux miens lors de ma première lecture à l’automne 1980. Elle venait de lire ceci :
L’unique
Elle avait dans la tranquillité de son corps
Une petite boule de neige couleur d’œil
Elle avait sur les épaules
Une tache de silence une tache de rose
Couvercle de son auréole
Ses mains et des arcs souples et chanteurs
Brisaient la lumière
Elle chantait les minutes sans s’endormir.