Lali

30 août 2008

Le monde irrémédiablement désert de Saint-Denys Garneau

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

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La lectrice de Tadeusz Adjukewicz a trouvé sur la table l’anthologie intitulée La poésie québécoise qu’une lectrice a laissé là il y a déjà un mois. Et c’est sur ce poème d’Hector de Saint-Denys Garneau qu’elle s’est longuement attardée :

Monde irrémédiablement désert

Dans ma main
Le bout cassé de tous les chemins

Quand est-ce qu’on a laissé tomber les amarres
Comment est-ce qu’on a perdu tous les chemins

La distance infranchissable
Ponts rompus
Chemins perdus

Dans le bas du ciel, cent visages
Impossibles à voir

La lumière interrompue d’ici là
Un grand couteau d’ombre
Passe au milieu de mes regards

De ce lieu délié
Quel appel de bras tendus
Se perd dans l’air infranchissable

La mémoire qu’on interroge
A de lourd rideaux aux fenêtres
Pourquoi lui demander rien?
L’ombre des absents est sans voix
Et se confond maintenant avec les murs
De la chambre vide.

Où sont les ponts les chemins les portes
Les paroles ne portent pas
La voix ne porte pas

Vais-je m’élancer sur un fil incertain
Sur un fil imaginaire tendu dans l’ombre
Trouver peut-être les visages tournés
Et me heurter d’un grand coup sourd
Contre l’absence

Les ponts rompus
Chemins coupés
Le commencement de toutes présences
Le premier pas de toute compagnie
Gît cassé dans ma main
.

On lit souvent des livres qui parlent de soi

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 23:05

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Même sentiment d’inachèvement. Le livre, comme sa propre histoire. Ce quelque chose de commencé qui ne pourra jamais vivre pleinement, mais auquel on aspire, malgré tout. Ces pages qui glissent entre les doigts et où on voudrait lire autre chose que ce qui est écrit. Cette vie qu’on voudrait autre, mais dont on sait qu’elle ne changera pas. On lit souvent des livres qui parlent de soi.

*sur une toile de Lyle Rennick

livres épars

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livres épars
livres d’histoire(s)
romans d’amour ou d’aventures
livres ouverts
sur l’imaginaire

livres épars
morceaux de vie
morceaux de soi
et les doigts qui les caressent
ne sont que tendresse

(août 2008)

*toile de Mailys Seydoux

De jour comme de nuit

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 20:15

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Qu’il fasse jour ou qu’il fasse la nuit, c’est là qu’on la trouve, car la lectrice de Connie Chadwell n’aime lire qu’au lit. Comme s’il n’y avait que là que les mots fassent sens, qu’ils livrent leurs secrets et se donnent. Et comme je la comprends…

Depuis ce jour d’automne

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 15:04

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Ils s’étaient rencontrés un jour d’automne. Un de ces jours curieux où l’on n’a le goût de rien dire, où les choses habituelles affichent ouvertement leur vanité et où le moindre événement sortant de l’ordinaire revêt une importance extrême. (Gilles Vigneault)

Parle-t-on de rencontre quand on se savait déjà et qu’on se reconnaît? Parle-t-on de rencontre quand on attendait depuis toujours celui qui avance vers soi? Parle-t-on de rencontre quand celle qui vient est celle qui devait venir et qu’on le sent?

Parle-t-on de rencontre quand deux morceaux éparpillés dans l’espace se trouvent enfin réunis?

On sait seulement que depuis ce jour d’automne, ils s’aiment avec tout ce que le verbe aimer comporte de joies et de complicité. De tristesse aussi, parfois, vite balayée par un baiser.

On sait seulement que depuis ce jour d’automne, ce qui avait toujours existé s’est mis à vivre.

*sur une toile de Valso

D’autres fleurs ne nuiront pas

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 13:13

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D’autres fleurs ne nuiront pas. Et de cette teinte, encore moins. Enfin, je crois.

Pour attirer le soleil

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 12:22

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Comme le soleil valse décidément beaucoup trop à mon goût avec le gris du ciel, qu’il est de plus bien trop hésitant, je ne vois pas d’autre moyen de contrer cette danse qu’en déposant ici quelques fleurs pour l’attirer… et le garder!

Se serait-il laissé prendre au jeu?

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 11:10

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Il est encore temps d’écrire à partir de la toile de cette semaine, puisque ce n’est que demain matin que je validerai les commentaires. Je me demande d’ailleurs si l’écrivain de Leonid Pasternak s’est laissé prendre au jeu… Qui sait?

Quand un tel cadeau s’offre à ma vue

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 9:11

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Je souris facilement. Ceux qui me connaissent vous le diront. Et je souris encore plus facilement quand un tel cadeau s’offre à ma vue…

Et dire que dans mon rêve…

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 7:27

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C’est l’heure du café, l’heure du jour incertain qui se lève, avec un ciel encore nuageux, mais aussi avec possibilité de dégagement, comme dit Monsieur Météo, et avec ses 94 % d’humidité… Et dire que dans mon rêve, il faisait sec. Et dire que dans mon rêve il y avait même un petit vent. Et dire que dans mon rêve, j’étais dans la toile de Cynthia Grilli. Mais bon, je ne vais tout de même pas retourner au lit pour ces petites contrariétés… Je vais rêver les yeux ouverts et écrire. Ou faire comme elle et lire.

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