Lali

13 juin 2008

Les vers de Sophia 15

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

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Elle est entrée dans Malgré les ruines et la mort comme on entre dans un de ces endroits qui demandent respect et silence. Elle est entrée dans les mots de Sophia de Mello Breyner comme on entre dans ces lieux où rien ne bouge plus et où tout est, malgré tout, mouvement. Celui de l’âme qui gravite. Et la lectrice de Gustave Courbet a pleuré.

Ne cherche pas la vérité dans ce que tu sais
Ne cherche pas dans tes gestes le destin
Tout ce qui advient est solitaire
En dehors du savoir en dehors des lois
À l’intérieur d’un rythme aveugle et sans limite
Où aucun nom ne fut jamais prononcé.

tant qu’existera l’horizon

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Tu es le fruit que je pèle
les mots d’amour que j’épelle

Tu es le vent qui nous soulève
là où jamais l’amour ne s’achève

Je suis une fleur dans l’immensité
celle qui a retenu ton regard pour l’éternité

Et tant qu’existera l’horizon
je serai le ciel de toutes tes saisons

(juin 2008)

*toile de Giovanni Piccone

N’est-il pas magnifique?

Filed under: Signé Lilas,Vos traces — Lali @ 18:01

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La plus belle collection de coquelicots va se retrouver au pays de Lali. Déjà qu’Armando et Denise l’avaient bien approvisionnée. C’était sans penser à l’adage qui affirme que jamais deux sans trois et c’était sans compter sur Géraldine qui vient de m’en envoyer un de plus. Tout vibrant dans la lumière. N’est-il pas magnifique? À moins que j’aie encore dit une bêtise et que ce ne soit pas un coquelicot?

Mille fois s’il le faut

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 16:19

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Bien sûr que ce qu’elle affirmait il y a deux ans, voir même une un an, n’est plus valable. Bien sûr que ce qu’elle concevait à ce moment-là a pris une autre tangente. Bien sûr.
Si ça n’avait pas été le cas, c’est qu’elle aurait dormi tout ce temps. Si ça avait été autrement, c’est qu’elle n’aurait rien vécu tout ce temps, qu’elle serait restée inatteignable, muette et l’ombre d’elle-même.

Or, bien sûr qu’elle y croyait quand elle disait autrefois qu’elle ne vivrait plus jamais avec quiconque. Bien sûr qu’elle était certaine que personne ne l’aimerait pour elle-même, en bloc, sans choisir ce qui lui plaisait chez elle et en mettant de côté le reste qu’elle finirait par taire. Bien sûr que tout cela était concret dans sa tête, que ça ne faisait aucun doute. À ce moment-là. Parce que la vie avait fait en sorte qu’elle en soit là et pas autre part dans ses convictions. Là et pas ailleurs.

Bien sûr que tout s’est bousculé depuis. Parce que l’imprévisible et l’inattendu sont entrés dans sa vie, balançant dans la corbeille une partie de ses convictions. Bien sûr que l’inespéré a un prénom et un visage. Bien sûr qu’il existait, qu’il existe. Bien sûr que sa vie d’avant, dont elle se contentait en tentant de se convaincre qu’elle était merveilleuse telle quelle, ne peut plus être celle-là.

Bien sûr que la lectrice de Frantisek Dvorak Brunner n’est plus tout à fait la même, mais pas non plus une autre. Elle a juste ouvert son cœur à celui qui a ouvert le sien. En restant elle-même. Bien sûr qu’elle ne s’y attendait pas. Bien sûr que jamais, au grand jamais, elle voudrait retourner à sa vie d’avant, celle où son cœur ne battait qu’à moitié, où les roses étaient belles, sans être splendides, où tout avait un goût, mais pas ce goût, où même la plus éclatante des lumières n’avait pas cet éclat.

Et pourtant, il reste toujours un doute en lui. Parce qu’il l’a connue quand elle avait des idées bien arrêtées sur l’amour qui ne serait jamais pour elle. Parce qu’il l’a vue s’éparpiller dans une vie qui ne ressemble pas du tout à celle qu’elle a maintenant et dont il imagine la priver, alors que c’est maintenant qu’elle est heureuse.

Et pourtant, oui, il reste dubitatif lui qui est à l’origine de la métamorphose. De la transformation de la chenille en papillon.

Et pourtant, oui, il voudrait croire qu’il y est pour quelque chose. Elle qui était tellement libre, qui semblait tellement chérir sa liberté, la plaçant même au-dessus de tout. Elle serait vraiment plus heureuse maintenant?

S’il pouvait juste comprendre qu’elle est toujours aussi libre. Parce que pour elle, être libre c’est pouvoir choisir. Que rien ne lui soit imposé. Et qu’elle a choisi. Elle a choisi de l’aimer et de se laisser aimer. Tout simplement.

Bien sûr qu’elle devra le lui dire cent fois. Qu’elle le lui dira même mille fois s’il le faut.

Si vous passez par la Gironde

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 12:48

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Je suis toujours heureuse de recevoir un petit mot de l’artiste Édith Gorren, à qui on doit cette toile dont j’aime particulièrement la lumière. Une toile qui dégage bien-être et sérénité. Une toile dans laquelle je me sens bien.

Je vous transmets donc son invitation à ses stages de peinture. Lesquels je ferais bien un de ces jours, même si j’ai abandonné les pinceaux depuis longtemps, peut-être pas pour m’y remettre, mais pour profiter de sa compagnie, de son regard sur la vie, de son amour de l’art et de sa passion pour tout ce qui l’entoure.

Et si vous passez par la Gironde, poussez du côté de Bazas, c’est que vous pourrez lui faire un brin de jasette et admirer ses tableaux.

Des coquelicots à profusion!

Filed under: Vos traces — Lali @ 12:31

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Denise doit lire dans les pensées de Reine, je ne vois pas autre chose. Les champs de coquelicots étaient à venir, mais je ne peux résister à la tentation de faire plaisir à Reine dès maintenant. Et pas qu’à elle, je sens ça! Voici donc des coquelicots à profusion!

Désormais

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J’ai reçu hier un commentaire désobligeant sur la lectrice et son ombre, commentaire que je n’ai pas validé, parce que celui-ci proférait des propos désobligeants et discriminatoires envers les femmes rondes.

Bien entendu, celui qui a fait ce commentaire s’empresse aujourd’hui de me signaler que je fais de la censure en ne publiant pas son opinion voulant que ma lectrice bien en chair et bien dans sa peau rêve de devenir la mince lectrice de son ombre pour répondre aux critères de la société…

Qu’il sache que désormais, plus aucun commentaire venant de sa part, déjà que par le passé certains étaient limites, ne sera publié au pays de Lali. Qu’ils seront automatiquement dirigés vers le panier des spams. Enough is enough.

Je suis pour la liberté de pensée comme d’opinion, mais je ne tolérerai aucun propos intolérant ou discriminatoire. Surtout pas chez moi.

Je resterai de bois. Je serai la lectrice du sculpteur Pedro Jordan, aussi imparfaite que la lectrice que j’ai prise en photo. Imparfaite? C’est lui qui le dirait. Moi, je me tairai.

J’aurais un sourire béat

Filed under: Vos traces — Lali @ 8:16

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Je resterais là. Je ne ferais rien d’autre que regarder les coquelicots se balancer dans les vent. Et j’aurais un sourire béat. Et Denise, pas loin, me regarderait en souriant. Elle a compris que j’ai une passion pour les coquelicots.

Que va bien lui raconter sa plume?

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 8:02

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Que va bien lui raconter sa plume? Que va me raconter la mienne? Ni l’écrivaine de Brad Smith ni moi ne savons encore où nous mènera notre regard, quelles toiles susciteront notre attention, quels souvenirs sortiront de nos tiroirs. Nous ne savons qu’une chose : il fait soleil, le café est bon et quelque part quelqu’un nous aime.