Lali

23 mai 2008

Quelques vers d’Eugénio 4

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

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C’est au tour de la lectrice de Margaret Dyer de tourner les pages de Matière solaire. Jour qu’elle attendait depuis que la première lectrice avait laissé le livre ouvert. C’était pour elle la plus belle des invitations. Mais elle a su attendre « son » jour. Être patiente pour un grand plus bonheur. Et elle a choisi pour nous quelques vers du grand poète.

Que reste-t-il des amoureux instruments
de l’automne? Je t’ai vu mordre la tristesse,
elle était amère, l’air tremblait.

Là où n’éclate pas le désir,
où la flamme ne se mesure pas à la flamme,
comment parler du suc
ou du soleil de la bouche et des oranges?

N’appelle pas pierre vive ce qui ne
supporte même pas le poids de l’air,
ne donne pas mon nom
au dernier crépuscule du regard.

combien

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combien de livres ai-je lus
qui parlaient de ce feu ardent
qui m’anime à présent
alors que je ne m’y attendais plus?

combien de pages ai-je tournées
qui racontaient l’amour qui consume
le désir fou des soirs de brume
devant lesquelles je restais galvanisée?

combien de romans ai-je traversés
qui disaient la passion
qui maintenant a un prénom
parce qu’à deux nous apprenons le verbe aimer
dans sa totalité
dans son unique indivisibilité?

(décembre 2007)

*toile de Gagik Manoukian

Fringale

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 18:41

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Je peux rester des heures assise devant cet écran. Des heures et des heures. Je l’ai beaucoup fait ces derniers soirs. Parce que j’avais une fringale de nouvelles toiles, de sculptures et de dessins représentant ceux et celles qui lisent, celles et ceux qui écrivent ou leurs décors. Et pourtant, ce n’est pas faute de ne pas déjà avoir en réserve ce qu’il faut pour alimenter ce blog pendant dix ans.

Mais il me vient parfois cet incroyable appétit que seules mes recherches peuvent nourrir. Des recherches qui m’emmènent dans toutes les époques, dans tous les pays, vers tous les styles et les différentes écoles. Pour mon ravissement et je l’espère, le vôtre…

Et c’est ainsi que la lectrice de Jane Parkes est arrivée chez moi. Toute colorée. Si bien que j’ai eu envie de la partager tout de suite avec vous.

Malgré la foule

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 16:24

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Il y a beau y avoir foule au parc, comme certains après-midi de printemps et d’été, rien n’empêchera la lectrice d’Ivan Vityuk de s’adonner à ce qu’elle préfère. Et plongée dans son roman, elle n’entend rien, ne voit rien de l’agiatation autour d’elle. Et curieusement, elle me fait penser à moi…

Les murs font la fête 2

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 8:18

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Moins fleuris, mais tout aussi colorés, les murs de la rue Duluth sont prêts eux aussi à faire la fête. Mais à quelle fête se préparent donc tous ces murs?

Les murs font la fête

Filed under: Vos traces — Lali @ 7:32

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C’est à Genève que la chose se passe. Et si Denise n’avait pas eu l’œil, nous n’aurions rien su de ces murs qui se sont parés de leurs plus beaux atours pour faire la fête. Mais laquelle??

Anecdotes de libraire 16

Filed under: Anecdotes de libraire,Couleurs et textures — Lali @ 6:37

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Je ne sais pas d’où m’est venue cette passion. Ou peut-être des encyclopédies et des dictionnaires de mon grand-père devant lesquels je pouvais rester des heures quand on m’eut bien fait comprendre de ne pas retirer les images que j’aimais – la chose était réservée aux magazines et aux catalogues.

Je sais seulement que quand entrait un client qui avait l’intention d’acheter un dictionnaire ou une grammaire, j’étais toujours partante. Entre Larousse, Robert et Grevisse, pour ne nommer que ceux-ci, j’étais dans mon élément. Aucun dictionnaire, aucune grammaire, aucun guide de conjugaison, aucune méthode de langue n’avaient de secrets pour moi. Car dès qu’un nouveau titre paraissait, je me ruais littéralement dessus. Avec un bonheur fou.

Je sais, je sais, ce n’est pas une passion courante. Mais c’était la mienne. C’est toujours la mienne. Je vais toujours voir les nouveaux titres. Sur les accords du participe passé et sur la ponctuation. Et parfois, je me demande : y en a-t-il d’autres comme moi?

*toile de Tomas Castano