Celle qui savait passer de l’un à l’autre
Elle savait passer de l’un à l’autre, qu’il s’agisse d’un livre ou d’un homme. Oui, elle savait. Très bien, même. Sans transition. Les pages se tournaient toutes seules.
Et puis, il y a eu ce livre. Il y a eu cet homme. Et la lectrice de Peter Hendrick n’a plus su. Son cœur s’est attaché à l’un et à l’autre. Il s’est peut-être débattu un peu avant que ça n’arrive, mais le résultat est le même. Aucun livre ne la bouleversera autant : elle a dû en commencer des dizaines depuis des mois sans que l’étincelle ne jaillisse. Aucun homme n’a ouvert de brèche en elle comme celui-là. Malgré les regards des uns, les gestes des autres.
Et elle regarde le livre qu’elle va ouvrir pour la énième fois. Lui seul s’ouvrira. Son corps s’est fermé.