Lali

1 juillet 2007

Le lecteur sans visiteur

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 20:23

g_ulisse

Il ne vient plus personne depuis longtemps. Certains sont morts, d’autres trouvent qu’il habite trop loin. Mais le lecteur de Gisele Ulisse ne s’en fait pas avec ça. Tant qu’il peut trouver le journal au village pour continuer à savoir ce qui se passe sur la planète, tant que son chien le rappelle à l’ordre et le fait sortir se promener, tant que son chat vient se frotter à ses jambes, la vie est douce.

Des lecteurs et des lectrices accessoires

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 18:58

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Le livre est ici l’objet, les lecteurs et lectrices des accessoires. Ou alors, donnent-ils cette impression à pointer du doigt telle ou telle page. J’ignore si était là le but du peintre Agnolo Bronzino, mais le résultat est là. Les quelques lignes désignées par ceux et celles qui tiennent les livres prennent autant de place que les personnages. Il reste un côté obscur tout de même. On ne saura jamais ce que les lecteurs et lectrices nous suggéraient comme lecture.

Une lectrice qui pourrait nous surprendre

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 18:27

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Elle a ce regard concentré que les petites filles ont parfois et qui font dire d’elles qu’elles sont sérieuses parce qu’elles lisent. Mais sérieuses ne veut pas dire qu’elles ne sont pas prêtes à rire. Loin de là, car l’un n’empêche pas l’autre. Il suffit de regarder les lèvres de la lectrice d’Adolphe Félix Cals pour se rendre compte qu’elle pourrait bien surprendre celui qui la regarde, posée, calme, tranquille, par un éclat de rire. Il est là au coin de sa bouche tremblante.

Il faut tenter le coup

Filed under: Revendications et autres constats — Lali @ 11:37

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Peut-on sauver un lieu de culture en signant une pétition?

Il faut tenter le coup.
Il faut croire que des gens réunis autour d’une cause ont un certain poids. Y croire très fort.

L’un des plus importants lieux de culture musicale au monde, la Médiathèque de la Communauté Française de Belgique, un lieu à nul autre pareil, un lieu de référence autant pour les mélomanes que pour les gens du cinéma, est menacé. Mais peut-être qu’en nous donnant la main les uns les autres et en signant, on pourra modifier le cours des choses.

Pour savoir ce qu’est la Médiathèque, en quoi elle est si spéciale, pourquoi la sauver, et pour signer, il suffit de cliquer ici. Grâce à elle, et parce que ceux qui la fréquentent partagent leurs découvertes, elle est essentielle à la propagation de la culture. À vous d’en juger.

Le jet d’eau de Genève

Filed under: Ailleurs,Vos traces — Lali @ 11:19

geneve

Parce que Denise, Géraldine et Armando m’envoient des photos dont quelques-unes atterrissent ici, j’ai choisi de leur faire un petit espace qui s’appelle Vos traces. Ainsi donc, vous pourrez retrouver plus facilement les photos d’il y a quelque temps et celles à venir.

Or, ce matin, Denise a pris quelques clichés de Genève, dont celui-ci. Le classique jet d’eau qui me rappelle une carte postale qui me faisait rêver enfant et que je dois avoir dans ma collection, maintenant. Une amie de maman a vécu là-bas une année, le temps que son mari fasse sa maîtrise, et elle nous avait écrit. Comme je le trouvais beau ce jet d’eau, et impressionnant.

C’est en 1981 que j’ai pu le voir enfin. Nous avions pris le train Marseille-Genève et nos amis de Savoie venaient nous prendre à la gare. Nous avons eu droit à un tour de ville et il va sans dire que j’attendais le jet d’eau avec l’impatience d’une gamine. Et le souvenir est là, vif, impérissable. Et quelle joie de constater qu’il est là, pareil, immuable.

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Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

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C’est chaque fois difficile de choisir. Il y a tellement de lecteurs et de lectrices qui attendent patiemment leur tour pour que vous les racontiez, ou que je ne le fasse.

Pour ce premier dimanche de juillet, pour ce troisième mois de l’aventure de la catégorie En vos mots, pour cette douzième semaine, à l’heure où pour certains les vacances arrivent, le lecteur de Yannis Tsarouchis s’est imposé. Peut-être parce que tout indique qu’il va de port en port. Et qu’il a décidé de faire escale ici.

À quoi il pense, ce qu’il lit, où il va, tout cela ne m’appartient pas. C’est à vous de laisser parler votre imagination. Comme vous savez le faire avec humour ou tendresse, chaque semaine, pour mon ravissement et celui des lecteurs de Lali.

Puisse ce lecteur vous livrer quelque secret que nous lirons dimanche prochain.

Bonne semaine et à vos plumes!!

Bonheur du dimanche matin

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 7:48

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Moment de bonheur pour les lectrices de Don Hatfield. Moment de bonheur pour moi, alors que c’est l’heure du café, du pain et du plateau de fruits, un peu comme elles. Moment de bonheur alors qu’elles lisent ou qu’elles rêvent avec un livre pas loin. Moment de bonheur où je lis vos commentaires laissés pendant que je dormais. Moment de bonheur que celui d’accrocher dans quelques minutes la toile de la semaine et de vous donner à lire les textes inspirés par celle de dimanche dernier.

Lectrices en terre cuite

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 3:46

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Les minuscules lectrices en terre cuite d’Ursula Müller n’ont rien à envier à certaines sculptures immenses. Il se dégage d’elles autant d’émotion. C’est bien signe qu’elle a bien retenu leurs gestes et leurs poses avant de les modeler.

Le pousse-café

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 2:56

« C’est quand je vais lui dire à Nini que le Pierrot, il était pas mort, mais que là, c’est vrai et qu’on a bien fait de pas aller là-bas y a deux mois, que c’était que des rumeurs, comme j’avais dit, mais que là oui c’est vrai, que c’est écrit dans le journal, elle va devoir arrêter de pas me croire quand je dis que c’est comme ça. Ah oui, que je vais lui dire. Je devrais peut-être même lui dire tout de suite. Quoique non, je vais attendre au matin. Je sais pas si je vais pouvoir monter les marches. »

Le pousse-café du lecteur de Gustav Wentzel devait avoir un petit goût de revenez-y. Il ne s’est pas rendu compte que le journal datait d’il y a quelques semaines. Mais ça se saura. C’est Nini qui va bien rire.

Ça voulait dire partir

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 2:07

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Fin juin, ça voulait dire partir. Toute mon enfance et une partie de mon adolescence, ça a été ainsi, car c’est toujours à la fin juin que nous partions, que nous remplissions le coffre de la voiture à ras bord. Il fallait des vêtements, des serviettes de plage, des jeux, la glacière, des livres. Et au bout, une plage. Nous les avons presque toutes faites, de la pointe nord à la pointe sud de la côte est des États-Unis. Et quand il m’arrive de penser à ces vacances familiales, les souvenirs affluent et ne sont que ravissement.

Qu’il s’agisse du bébé crabe trouvé sur la plage de Virginia Beach et que nous avions mis dans un verre d’eau salée dans la chambre d’hôtel pour étudier son évolution; des galeries d’art d’Hyannis Port où nous entrions et où nous nous extasions; du jeu de Spirograph qui avait fondu sous le soleil de Miami Beach; du « Pilgrim Village » de Portsmouth où l’Histoire nous était racontée en costumes d’époque; de Walt Disney World vu sous la pluie battante en plein mois de janvier; des parties de tennis à 7 h du matin à Pompano Beach, lesquelles étaient évidemment suivies par une heure dans les vagues avant de déjeuner; de Moody Beach, près d’Ogunquit où l’eau était si froide qu’elle barrait les jambes; du homard de Bar Harbor; de ces routes qui longeaient l’Atlantique et que nous parcourions sans toujours savoir où nous allions nous arrêter; ce sont des souvenirs heureux et irremplaçables.

Et il y avait la mer et ses vagues. Les livres qu’on lisait tous les quatre sur la plage, comme les personnages du peintre Marc Tanguy. Et maman qui veillait et qui nous couvrait de crème solaire chaque fois que nous revenions de l’océan. Il me semble qu’en fermant les yeux l’odeur de cette crème me monte aux narines, encore un souvenir heureux. Comme celui du repas face à la plage de Daytona Beach, où le prix d’un repas pour enfant était celui de son poids en livres. À nous deux, ça n’avait pas du faire plus de 1,20 $, si ma mémoire est bonne. 1970, je crois.

J’ai été privilégiée. Mes parents n’ont jamais pris de vacances sans nous. Du moins, pas avant que nous ne partions seules ma sœur et moi, ensemble puis séparément. Pour eux, des vacances, c’était avec nous. Et parce que c’était ainsi, parce qu’ils savaient alterner les visites au musée avec les promenades sur la plage, parce que leur bonheur c’était de faire le nôtre, je leur serai toujours reconnaissante. Ils m’ont donné le goût des voyages, le goût de la culture et toutes ces choses qui font ce que je suis et pas une autre.

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