J’ai pris la photo de la chambre d’amis, ou plutôt de ce qui deviendra la chambre d’amis, car pour le moment, j’ai mis dans cette pièce toutes les choses que je veux liquider. Mais bon, ce n’est pas le but de cette photo que de vous raconter la pièce de laquelle elle a été prise.
Si le devant du bloc qui compte six logements est une jolie allée piétonnière où les enfants jouent, ce qui constitue son arrière-scène doit composer avec les poteaux électriques, ceux-là reliés à d’immenses pylônes allant vers le sud ou le nord. Oui, bien sûr, ça cache un peu le ciel et certains sont à hauteur de mes yeux, puisque j’habite au deuxième. Mais bon, au bout de huit ans, si je ne m’y suis pas faite, je ne m’y ferai jamais.
Tout ça pour dire que de ma chambre, de mon bureau, de la chambre d’amis et d’une des fenêtre du salon, j’ai une vue imparable sur les levers de soleil. Celui du jour n’est pas obstrué par les fils, non. Celui du jour montre ce ciel qui s’enflamme alors que les fils me donnent l’électricité pour communiquer et bien plus. Il montre aussi les zébrures laissées par des avions, autre signe de communication. Et si le soleil pointe son nez, c’est qu’une journée d’aventure s’ouvre à moi. À vous. À nous.