Le laisserais-je ainsi lire des heures durant sans aller le déranger alors qu’il s’offre, nu, à mon regard ? Si un tel lecteur se trouvait dans mon champ de vision, allongé dans mon lit, je ne suis pas du tout certaine que je resterais là, loin de lui, avec un livre. Une heure, oui, je pourrais. Plus ?
Le lecteur de Kerry Pendergrast est bien plus qu’un lecteur. C’est un lecteur qui cherche à distraire une lectrice de son livre.
Parce que le soleil est là depuis hier matin, même si ce n’est pas encore l’été et loin de là, il laisse présager des jours où je pourrai faire comme les lectrices d’Harri Schem : lire dehors, au soleil, légèrement vêtue.
Et juste à regarder ces couleurs, juste à me plonger dans l’ambiance, j’ai déjà chaud et je suis heureuse.
Toutes deux en sont encore à cette heure matinale du bain, du café qui se prépare. Encore en peignoir, elles en ont profité l’une comme l’autre pour retrouver le livre laissé la veille. L’une a préféré la table pour pouvoir installer sa tasse près d’elle. L’autre a choisi le lit parce qu’elle aime la lumière du jour qui se glisse dans la pièce.
Les lectrices de Laurie Harden ont ceci en commun que leurs journées commencent toujours par quelques minutes, ou même une heure, de lecture.
Au fond, elles me ressemblent un peu, même si ma lecture du matin est une fois sur deux non pas celle de livres, mais de courriels et de billets de la blogosphère. Elles sont donc pour moi complémentaires, puisque lorsqu’il s’agit de livres, le matin, je préfère mon lit, mais qu’il me faut m’asseoir sur une chaise pour mes autres lectures.