Lali

31 mars 2007

Nuit de bonheur

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 0:53

jeff webb

Elle s’est installée confortablement et va probablement passer la nuit à lire bien adossée à son oreiller, la lampe de chevet éclairant les pages. Elle appelle cela le privilège de ne pas avoir à se lever tôt le samedi.

Il m’arrive de faire comme la lectrice de Jeff Webb, d’enfiler mon pull de laine de laine rouge et de me mettre au lit avec un bouquin jusqu’à ce que le livre soit terminé ou que le sommeil me gagne. J’appelle cela des nuits de bonheur. Sûrement que cette lectrice aussi.

30 mars 2007

La citation de Pierre Bonnard

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 21:54

bonnard 1

bonnard 2

Un tableau est un petit monde qui doit se suffire
(Pierre Bonnard, 1891)

Et parfois, la vie se charge de mettre sur notre chemin la phrase dont nous avions besoin, celle qui motive à elle seule toutes ces histoires que j’invente à partir de toiles représentant des lectrices et des lecteurs. Et il fallait que cette phrase ait été écrite par un peintre dont les lectrices délaissent les livres pour écrire.

Celles peintes par Pierre Bonnard sont-elles comme moi amoureuses de la peinture et en train d’inventer des histoires aux toiles? Il me plaît grandement d’imaginer que c’est précisément ce qu’elles sont en train de faire. Il me plaît aussi de croire qu’en effet, « un tableau est un petit monde qui doit se suffire », et que chacun peut y voir ce qu’il y veut.

Celle qui résume les livres

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 21:38

henry edridge

Comme chaque fois que la lectrice de Henry Edridge a terminé un livre, elle s’installe à son secrétaire et en fait un résumé critique. C’est sa manière à elle de conserver une trace de ses lectures et de retourner à celles-ci le jour où elle lira un livre d’un auteur qu’elle a déjà lu.

Je faisais cela autrefois. Mais depuis que j’ai quitté l’université il y a plus de vingt ans, je ne me donne plus cette peine. Pourtant, c’était une belle habitude, et qui serait tellement facile à reprendre. Plus besoin de classeur, de fiche lignée, tout irait dans un fichier du PC qu’il serait facile de retrouver et qui n’occuperait aucun espace visible. Mais en même temps, quand l’envie me prend de commenter un livre, il y a toujours ici pour le faire…

Père et fille complices

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 21:14

edwina chaston

Ils sont figés dans le bronze. Leur amour de la lecture et leur amour l’un pour l’autre sont figés dans le bronze.

Que fait découvrir ainsi à sa fille le lecteur d’Edwina Chaston ? L’entraîne-t-il dans un roman fabuleux qu’il lit à voix haute ? A-t-il ouvert un de ses innombrables livres sur tous les pays du monde ? Est-ce un dictionnaire illustré ? Que ce soit l’un ou l’autre, ça ne changera rien au bonheur de la petite de se serrer contre son père et peut-être même de prendre un peu d’avance en lisant plus vite que lui. Sans le lui dire, bien évidemment.

La lectrice au ciel rose

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 21:01

simon levenson

La lectrice de Simon Levenson ne lit pas, même s’il y a sur ses genoux un magazine ouvert. Ou plutôt, en cette minute précise où le peintre a capté son regard, elle ne lit pas. Elle lisait peut-être il y cinq minutes. Elle lira peut-être à nouveau dans un quart d’heure.

La lectrice regarde le ciel s’embraser.

Le soleil couchant a teinté de rose et de mauve la page qu’elle lisait, si bien qu’elle n’a pu que lever les yeux et profiter du moment. Intensément.

De quoi lire selon vos goûts

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 20:25

applegate 1

applegate 2

applegate 3

Un coup de cœur pour les chaises et les fauteuils de Kimberly Applegate, rien de moins!

Vous préférez les fauteuils profonds? Les chaises droites? Des couleurs vives? À vous de choisir celui qui vous convient. Kimberly Applegate a constamment quelque chose de nouveau pour river lectrices et lecteurs à leurs livres…

Caprons, vous dites ?

Filed under: Le plaisir des papilles,Vraiment pas sérieux — Lali @ 20:06

caprons

Je ne savais pas que ça existait. Car si j’avais su, voilà des années que je serais devenue une adepte des caprons. Moi qui avais une prédilection pour les câpres minuscules à un point tel que j’ai parfois mangé le contenu d’un bocal – ils sont eux aussi minuscules, avouons-le – en une seule fois, je suis séduite. Des câpres aussi grosses que des olives et qui arrivent avec la queue comme des cerises, il y a de quoi se réjouir, non ? Je sais, je sais, je fais la fête d’un rien. Et j’aime qu’il en soit ainsi. Que chaque découverte gastronomique, littéraire ou picturale me fasse autant d’effet. Il y a suffisamment de gens blasés sur cette planète pour que je ne rejoigne pas leurs rangs.

Avant ou après?

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 18:43

bryce brown

Le livre est posé près d’elle. Vient-elle de le fermer ou va-t-elle l’ouvrir plus tard? L’une ou l’autre proposition est aussi valable. Que ce soit avant ou après, il y a toujours ce moment où on rêve. La lectrice de Bryce Brown est-elle songeuse parce qu’une phrase qu’elle a lue est restée imprimée en elle et qu’elle la tourne dans tous les sens? Ou alors, se demande-t-elle si, avant de commencer ce nouveau roman, elle ne devrait pas faire du thé, mettre de la musique ou s’entourer des livres précédents du même auteur?

À la regarder, on sait seulement qu’elle rêve. Avant ou après avoir lu? À vous de choisir.

Mon bonheur au quotidien

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 8:38

jacques-emile blanche

Elle tourne les pages presque religieusement. Sa tête est appuyée dans sa main et le temps n’a plus cours. La lectrice de Jacques-Émile Blanche ne se rend même pas compte que la lumière gagne peu à peu la pièce et éclaire de plus en plus le livre. Elle n’est attentive qu’aux mots, qu’aux images que ceux-ci révèlent, qu’au seul bonheur de la lecture. Comme nombre de lectrices. Celles qu’on a peintes et celles que nous croisons.

Voilà un an qu’elles sont entrées dans mes pages. D’abord timidement. Puis régulièrement. Jusqu’à prendre presque toute la place. Parfois, elles me racontent. Le plus souvent, je leur prête des vies à les regarder. Ou je ne dis rien sur elles et je ne fais que les partager.

Et je ne savais pas qu’elles étaient aussi nombreuses. Et je ne savais pas à quel point, de tout temps, elles avaient autant inspiré les artistes. Et je ne savais pas non plus que j’allais trouver des lecteurs pour leur tenir compagnie. Je ne savais que le plaisir de la peinture, que le plaisir de ces toiles dévoilant le lien intime qui lie celle ou celui qui lit au livre.

Et je sais toujours ce plaisir. Ce plaisir de les trouver. Ce plaisir de laisser les toiles parler. Ce plaisir de partager. C’est devenu, je crois, mon bonheur au quotidien.

Histoire d’amour, de lecture et de sculpture

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 1:11

bodo 1

Elle lisait. À plat ventre, sur le dos ou assise. Partout. Dans un parc ou à même le sol.

bodo 2

Elle lisait aussi chez elle, assise sur une chaise ou dans son fauteuil face à la fenêtre, en écoutant le bruit des vagues.

bodo 8

Et carrément à la fenêtre en respirant l’air du large.

bodo 10

bodo 7

bodo 6

Et certains soirs, elle allait lire à la bibliothèque. C’est là qu’elle l’a croisé. Ils se sont regardés longtemps, des soirées entières. Jusqu’à ce qu’il saisisse pour elle un livre haut perché et qu’il le lui tende en caressant sa hanche.

bodo 4

Depuis, elle va souvent lire dans l’atelier du sculpteur.

bodo 5

Et il apporte de quoi sculpter chez elle tandis qu’elle continue de lire à la fenêtre en le regardant marcher sur la plage.

bodo 3

bodo 9

Le reste du temps, les amoureux de Mihay Bodo font l’amour.

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