C’est l’heure du premier café d’une nouvelle semaine, une semaine qui commencera en janvier et qui se terminera en février. Une semaine dont je ne sais rien encore sinon qu’il y aura des heures devant des textes à traduire ou à réviser. Qu’il y aura aussi des heures à rêver, à me gaver de mots, à les écrire et à les lire. Des moments de musique. Il y aura sûrement aussi des courriels, des petits messages qu’on envoie à l’un et à l’autre, pour le plaisir de le faire. Et du café.
J’aime ne pas savoir de quoi ma semaine sera constituée. J’aime avoir cette possibilité que tout peut arriver alors que je sirote tranquillement mon café en regardant le soleil embraser l’horizon.
J’aime ne pas savoir et ainsi improviser, être en mesure de saisir l’occasion, si jamais elle se présentait, d’un repas avec une amie, d’une conversation animée, d’un concert, d’une rencontre inattendue.
Non, je n’ai pas d’agenda. Non, je n’ai pas envie d’en avoir un non plus. Ce que j’ai à retenir, je n’ai pas besoin de l’écrire. Et si un jour je dois à nouveau tout noter parce que ma vie ne sera que rendez-vous, c’est que j’aurai bien changé. Car voilà des années que je fais ainsi, avec juste assez d’obligations à retenir sans les inscrire pour que je me sente presque tout à fait libre.
La liberté, c’est peut-être parfois ça: le premier café d’une semaine où tout peut arriver.