Ce ne sont pas toutes les villes qui sont bâties sur une île et qui de plus, s’étalent autour d’une montagne. Et de plus, une montagne autour de laquelle l’espace a été préservé avec son lac – le lac aux Castors – qui, gelé, sert de patinoire. Avec ses sous-bois qui nous donnent l’impression d’être davantage à la campagne qu’à la ville.
Le Mont Royal, sans être majestueux, n’en est pas moins une montagne et un parc qui est un asile de paix au pied duquel l’été se réunissent les joueurs de tam-tam, où les familles viennent en pique-nique, où il fait juste bon se promener. L’hiver lui confère d’autres plaisirs, tout comme les saisons intermédiaires.
Le Mont Royal, c’est la vie qui bat en continu. D’aucuns diront que c’est le cœur de Montréal. Possible. Mais je crois qu’il s’agit davantage d’un de ses cœurs, il y en a tant d’autres tout aussi importants: le vieux port, la rue Sainte-Catherine, le boulevard Saint-Laurent, le Quartier Latin, la Petite Italie, etc. C’est l’amalgame de tout ça qui fait que Montréal est Montréal, et qu’aucune autre ville ne lui ressemble.
Et même si elle s’anglicise de plus en plus, malgré les efforts de la plupart et grâce au laisser aller des autres, elle reste quand même la première ville francophone de l’Amérique du Nord. Une ville qui offre le confort de l’Amérique et qui possède en même temps un peu de l’Europe avec son art de vivre et son panorama culturel.
Je l’affirme: c’est une ville à nulle autre pareille. Une ville où il fait bon vivre, où la peur ne nous gagne pas à la tombée du jour, où les uns et les autres vivent assez harmonieusement en se respectant malgré des cas d’exception qu’on met parfois de l’avant pour attiser la fureur.
Oui, il fait bon vivre dans cette ville où les saisons existent vraiment, cette ville multiethnique, ouverte. Même si côté architecture, elle est sûrement une des villes qui comptent le plus de bévues à ce niveau.
Il n’en reste pas moins que le Mont Royal veille sur elle et ses habitants, toujours prêt à les accueillir, immuable et généreux.