Lali

17 janvier 2007

Un dessert qui fond dans la bouche

Filed under: Le plaisir des papilles — Lali @ 22:07

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J’ai encore sur la langue le goût des îles flottantes de maman dimanche. Quel dessert que celui-là, aussi beau à regarder que délicieux sur la langue. Qui me rappelle un soir chez Jasmine, à Boulogne-Billancourt, il y a bien vingt ans. Où j’avais lorgné le plat dans lequel il restait de quoi nourrir deux gourmands, à savoir mon voisin de table et moi. Que de gestes subtils pour tirer en douce le bol jusqu’à nous avant que quelqu’un n’ait pensé à le faire… Et quel bonheur d’y aller gaiement avec nos cuillères pour tout attraper de ce fondant dessert et même râcler le bol.

Et il n’est pas de fois où j’ai mangé des îles flottantes où je n’ai pas eu ce souvenir en tête, pas une. Et si jamais vous m’en préparez, prévoyez une deuxième portion. Il y a comme ça des choses qu’on redemande.

Une artiste, quelques lectrices

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 6:26

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Les lectrices de Roberta Imperatori portent toutes en elles une séductrice. Certaines arborent fièrement ce côté d’elle, alors que d’autres le font plus timidement. Mais il y a dans chacune un petit quelque chose, un clin d’œil vers cette vie hors des livres où il fait bon jouer.

Je ne saurais dire laquelle me plaît le plus. Peut-être la troisième où les livres servent en quelque sorte d’escalier. En cette minute où je les regarde une à une. Dans quelques heures, demain, ce sera peut-être une autre. Et pourquoi pas?

Le soleil de Saint-Guilhem-le-Désert

Filed under: Ailleurs — Lali @ 5:58

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Quand je regarde la fenêtre si givrée qu’on ne voit pas dehors, je me dis qu’il serait fort aise de rester là, au chaud, sans mettre le nez dehors. Mais comme c’est bien sûr impossible, surtout après deux jours hors du bureau, où les demandes de traduction ont dû s’accumuler, alors que je suivais une formation, j’ai choisi au hasard de mes souvenirs un moment où il faisait très chaud, bien aux antipodes de la froidure du jour.

Saint-Guilhem-le-Désert, en plein cœur de l’Hérault, au pays des garrigues, est constitué d’une place d’où partent dans toutes les directions des rues (certaines si étroites qu’au Québec on dirait des ruelles), et le plaisir est de les sillonner. De se gaver les yeux. De découvrir une nature luxuriante au milieu des pierres, dans ce pays aride et sec. Le secret de cette abondance de verdure est le ruisseau des Verdus que les habitants ont si bien apprivoisé depuis que le village s’est tranquillement bâti autour de l’abbaye fondé par Guilhem en 804.

Pour le reste, tout n’est qu’odeurs, celles du thym, du laurier, de la lavande.

Il faisait chaud ce jour de juillet où Florence m’a emmenée dans ce village qu’elle affectionne tant. Si chaud que je me retrouve réchauffée. Avec cette image paisible d’un village sur lequel le temps coule, impassible.