Lali

6 janvier 2007

Juste une bouchée…

Filed under: Le plaisir des papilles — Lali @ 22:01

petdesoeur

Je suis gourmande, je ne m’en cache et même, je l’affirme tout haut, comme si c’était là une qualité. Et pourquoi pas? La gourmandise est sûrement une façon de vivre, de goûter à la vie, d’avoir les sens en éveil.

Il suffit d’un peu de pâte brisée, de beurre, de cassonade et le tour est joué. Voilà des pets de sœur pour titiller les papilles. Et si vous aimez, un peu de cannelle et des raisins. Et dégustez. Vous verrez, la vie sera belle dès la première bouchée.

Écrire est-il parfois se taire ?

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 19:32

henryclive

Écrire, c’est aussi ne pas parler. C’est se taire. C’est hurler sans bruit.
[Marguerite Duras]

Est-ce ce que se dit celle qui écrit, peinte par Henry Clive ? Elle qui a lu tant de livres, qui a écrit tant de lettres jamais postées, a-t-elle en cette minute cette réflexion ?

Écrire est-elle pour elle nécessité, même si tout ce qu’elle écrit n’atteint jamais celui à qui ses mots sont destinés ? Moi qui ai si souvent agi comme je suppose qu’elle le fait, suis à même de comprendre le geste comme le but. Il faut parfois évacuer le trop plein d’émotions, hurler sans bruit. Parce que l’autre n’entendra pas, de toute manière. Et qu’on le sait. Ou qu’on ne veut pas se mettre en situation d’attente en allant au delà des mots jetés sur le papier…

Un an plus tard

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 9:39

alan_patrick

Et il y a un an, je ne savais pas que tout allait basculer ce jour-là quand je me suis levée. Je ne me doutais pas que quelques heures plus tard, j’allais rentrer, l’âme en peine, en laissant derrière moi la moitié de ma vie. Je ne savais pas, je n’avais même jamais pensé à cette éventualité. Aurais-je dû? Le choc aurait-il été moins grand? Je n’en ai aucune idée.

Je sais seulement qu’il m’a fallu des semaines avant de pouvoir entrer à nouveau dans une librairie, comme celle peinte par Alan Patrick ou n’importe quelle autre, et m’y sentir bien et non plus en mal d’une vie que je n’avais plus, que je ne voulais plus avoir même si elle n’avait comblée à bien des égards toutes ces années.

J’aurai été libraire plus de la moitié de ma vie et nécessairement il en restera toujours quelque chose. Ce goût de partager ma passion pour les livres et les écrivains, cet amour pour le monde de la littérature, sûrement. Et un grand respect pour les libraires, les vrais, et non pas les vendeurs de livres, car il en reste encore quelques-uns, malgré tout.

Et maintenant, jeter un œil sur cette année où ma vie a changé, où un nouveau travail s’est offert à moi, où de nouvelles amitiés sont venues s’ajouter, où l’écriture a pris une très grande place, celle qu’elle avait avant, il y a longtemps. Et me sentir bien dans cette nouvelle vie où j’ai plus de temps pour ceux que j’aime et pour moi, et où je me sens tellement plus libre et appréciée. Et ne pas avoir de regrets. Ni pour cette vie d’avant, ni pour les amours avortées, ni pour ce que je n’ai pas toujours pris le temps de faire…

La douceur de vivre est là. Et même si le ciel est gris, même si parfois je me sens assaillie par une douleur ancienne ou récente, je ferai tout pour que le soleil brille en moi en permanence.