Lali

27 décembre 2006

Les trois âges d’une lectrice

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 17:30

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Elle a commencé par regarder les images. Puis vint l’heure des mots. Et enfin, celle des magazines de l’adolescence. Et tout cela sous l’œil du peintre Robert Tracy.

Est-ce la même lectrice d’une toile à l’autre? A-t-il eu cette chance de la voir traverser les différentes étapes de son amour pour les mots? Inutile de se poser la question. C’est le résultat qui est réjouissant. Les livres ont continué d’être des compagnons.

Un parc sous la neige

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 9:35

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Ça pourrait être n’importe où. Ça pourrait être n’importe quel parc de Montréal quand la neige tourbillonne et se dépose sur les arbres.

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Mon Montréal, c’est le Montréal des quatre saisons. Et hier c’était cette neige qu’il fallait voir de près dans un parc de l’ouest de l’île. Ou ailleurs. Peu importe que le parc soit immense ou pas.

Je vous dirai seulement que des enfants glissaient sur les douces pentes, que d’autres profitaient de la neige bien collante pour faire des bonhommes de neige, que des chiens couraient, heureux. Qu’il y avait quelques parents qui regardaient tout cela en souriant, d’autres qui immortalisaient la scène avec leur appareil.

Et moi ? Je profitais du temps qui passe.

Passe-t-elle à côté de sa vie sans la voir ?

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 8:41

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La seule vie qui soit passionnante est la vie imaginaire.
[Virginia Woolf]

Voilà peut-être ce que se dit la lectrice de Hugo Larsen en ce matin d’hiver alors que le gel de la nuit a figé au sol la neige de la veille. Tout est possible dans les livres, semble-t-elle aussi se dire, elle qui rêve à lire les histoires des autres. Peut-être même est-elle passée à côté de sa propre vie par moments. Mais comme elle se pâmait devant les vies exaltantes des héroïnes de romans, elle n’a pas vu ce qu’elle a peut-être raté.

Combien sont-elles comme elle ? Il me semble avoir croisé tellement de ces femmes du temps de ma vie de libraire, de ces femmes qui oubliaient de vivre et qui s’abreuvaient de phrases et de magie qu’elles ne pensaient trouver que dans les livres.

Peut-être que pour certaines cela a été salutaire. Du moins ai-je cette impression. Mais pour toutes celles qui sont passées à côté de leur vie sans la voir ? Je reste dubitative.

Il faut, je crois, un certain équilibre, entre le monde imaginaire et la réalité. Mais je n’ai pas le courage d’aller chuchoter tout ça à la lectrice de Hugo Larsen. Elle semble si paisible. Lui donner le goût de vivre ailleurs que dans les livres la déséquilibrera peut-être. Non, je ne lui dirai rien. À elle de voir si elle a envie et de le faire elle-même.

Des envies de prendre le large

Filed under: États d'âme — Lali @ 3:34

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Des envies de tout mettre dans deux valises et de partir quelques jours. D’aller aérer mon esprit et de prendre des photos. De m’imprégner de lieux que je ne connais pas. D’odeurs, comme de couleurs.

Des envies de solitude, de silence, de vent qui fouette le visage. Des envies de prendre le large, comme il en arrive parfois. Des envies que je ne serai pas en mesure de vivre autrement que par des promenades dans ma ville chérie qui, je le souhaite, m’apporteront autant de plénitude que tous ces ailleurs convoités.

Des envies d’océan, de villes, de montagnes, de paysages à couper le souffle.

Il y en a eu tellement déjà. Au pire, je trouverai dans ma boîte à souvenirs de quoi alimenter mon envie de partir. Au mieux, quelqu’un me proposera une virée quelque part.

J’irai là où le vent fera voler ma chevelure. Dans mes images heureuses ou ailleurs.

Quand la réponse n’est pas dans les livres

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 2:36

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Est-ce de la naïveté, de la confiance ou de la passion, voire les trois entremêlées, quand une femme donne à un homme tous les droits ? La lectrice de Ted Seth Jacobs semble chercher la réponse dans les livres sans la trouver. Elle qui ne s’était pas abandonnée à ce point depuis quinze ans, qui avait livré les plus osés de ses secrets, les plus intimes de ses rêves, a beau chercher: la réponse n’est pas là.

Est-elle sur sa peau où il a laissé les traces de son désir, cette réponse ? Est-elle dans le regard brûlant qui l’a foudroyée ? Est-elle dans le souvenir d’un baiser ? Peut-être est-elle dans tout ça: elle n’est pas dans les livres.