Lali

24 décembre 2006

La lettre

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 22:55

minoff

Il faut laisser vivre aux lectrices leur chagrin seules. Il faut les laisser se servir un verre de vin pour engourdir la douleur et ne pas leur parler. La lectrice d’Edward Minoff sait cela, elle qui espérait un peu de bonheur et qui relit pour la énième fois la lettre qui signe une rupture qu’elle n’a pas vue venir. Et encore moins à quelques heures de Noël.

Elle ne pouvait se douter de ce qui se tramait déjà. Aucun signe précurseur. Et pourtant. Tout est là, noir sur blanc.

Ne lui dites pas que tout ira mieux demain. Elle ne veut rien entendre.

Avec un peu de chance, ses larmes effaceront l’encre et sa mémoire oubliera les traces d’un désir si fort qu’il l’avait emportée là où elle ne pensait plus aller.

« Il vaut mieux rêver sa vie que la vivre…», a écrit Proust. Et comme tout cela s’applique à celle dont le regard se brouille alors qu’elle avait tout fait pour éviter que ça lui arrive à nouveau, autant ce bonheur qui l’a fait vibrer un mois durant que cette douleur qui lui étreint maintenant le cœur.

Une lectrice prête pour aller danser

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 21:22

lambertidicodogno

Est-elle prête pour aller danser le menuet ou la sarabande, la jolie lectrice de Carlo Lamberti di Codogno ? Sa robe, de taffetas ou de velours, avec juste ce qu’il faut d’or et de rouge, ainsi que sa coiffure des grands jours, semblent l’indiquer.

Pour contrer sa hâte à partir, tandis que les autres se préparent, elle a pris un livre au hasard. Un qu’elle connaît peut-être par cœur, d’où son sourire. On a tous plaisir à retrouver une phrase qu’on aime quand on feuillette un livre qui est notre compagnon depuis longtemps.

Mais elle est à moitié là, la jolie liseuse. Ses pieds ont commencé à s’agiter. Elle entend déjà la musique, pas vous?

Locatelli à la chandelle

Filed under: Trois petites notes de musique — Lali @ 20:44

locatelli

Je croyais que c’était l’ampoule qui lâchait quand elle a commencé à grésiller, mais il semble bien que ce soit l’interrupteur. Tant pis, voire tant mieux, puisque j’écoute les concerti grossi de Locatelli à la chandelle, comme on le faisait à son époque. Et finalement, tout cela a beaucoup de charme. Petite ambiance feutrée pour ce violoniste compositeur né à Bergame et ici dirigé par Jaroslav Krecek.

C’est gai à la manière de Vivaldi. Ça donne des envies de danser sur les trottoirs en faisant la révérence. Je sais, je sais, j’ai beaucoup d’imagination. Mais c’est soir de fête et je me la fais à moi, à ma mesure comme à ma démesure, pour mon plaisir, pour me retrouver. Et c’est bon, et je me sens bien. J’avais besoin de ce moment à moi, de m’imprégner de musique avant que je ne me serve mon frugal repas de fête.

Et Pietro Locatelli est tout à fait de circonstance.

Un Noël de paix

Filed under: États d'âme — Lali @ 18:56

villagenoel

La nuit est tombée sur la ville de celle qui a bien marché cet après-midi pour profiter de la lumière qui nous a manqué ces derniers jours. La nuit est tombée et la soirée sera douce. Petite bouteille de mousseux, mousse de foie de canard, biscottes, chocolat tant belge que suisse. Un bain plein de mousse, probablement. De la musique. Mon Noël de paix à moi.

Où que vous soyez, avec qui que vous soyez, puisse le vôtre vous ressembler, vous rendre heureux et être aussi paisible. C’est là ce que je vous souhaite, du fond du cœur.