Lali

21 décembre 2006

Premier jour d’hiver

Filed under: États d'âme — Lali @ 22:06

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Et l’hiver est là, c’est officiel. Et je sais que comme chaque fois qu’il arrive, et même les semaines qui précèdent, je commence à me terrer, à me fermer sur moi. Comme si j’hibernais à la manière des ours. Enfin, pas tout à fait. Puisque je continue à sortir, à aller marcher, à parcourir les rues de Montréal. À regarder avec mes yeux émerveillés tout ce qui est beau autour de moi.

Mais le début de l’hiver, c’est aussi la saison des bilans, des constats. C’est le regard sur des rêves qui ont été remplacés par d’autres. Ce sont ces liens qu’on tisse et qui font qu’on se demande ce qu’il adviendra d’eux. Ce sont ces moments magiques qui changent la vie ou qui semblent la changer. Ce sont ces sourires échangés au cours d’une année qui s’est inscrite bien différemment de toutes celles qui ont précédé.

Et je ne peux m’empêcher de faire un travelling sur tous ces moments. De retenir une poignée de détails.

Je ne sais de quoi sera faite la saison qui débute. Je ne sais où elle m’emportera, ni sur quels chemins. Quels rêves prendront le pas sur d’autres, ni lesquels je réaliserai. Je sais seulement que là où j’irai, ce sera seule. Avec mes mots pour tout bagage.

Des lectrices au cœur en errance

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 7:12

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Qu’ont-elles appris de la nuit, les lectrices de Dean H. Gurnack alors que l’une a visiblement cherché dans le ciel illuminé et des lettres dont elle connaît les mots par cœur quelque répit et que l’autre a choisi le salon pour voir poindre le jour alors qu’elle tournait les pages d’un livre sans en saisir le sens?

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Sont-elles apaisées à l’heure où la vie reprend son cours? Y a-t-il encore quelque douleur sourde en elles prête à remonter à la moindre évocation une autre nuit pareille à celle qui vient de se terminer?

Je les connais bien celles qui gomment d’un peu de fond de teint les cernes sous les yeux et qui font comme si. Je les connais bien celles qui doutent. Elles ne disent rien de la nuit d’errance de pièce en pièce.

Une nuit sans sommeil

Filed under: États d'âme — Lali @ 1:06

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Pas besoin de chercher au loin: les décors de Noël illuminent çà et là les fenêtres et le voisinage. Partout, les signes sont là.

Et j’ai laissé mon arbre dans sa boîte, avec ses guirlandes, ses instruments de musique miniatures et ses lumières. Nulle envie de toute cette agitation qui fait tant plaisir aux autres et à laquelle je me plie, sauf pour le 25 où nous ne serons qu’entre nous et où je n’aurai rien à prouver.

Et pourtant, je ne peux nier que c’est joli. Et pourtant, je ne peux pas dire que je n’ai pas déjà aimé tout cela autrefois. Et pourtant, tout cela me semble si lointain. Et je n’ai pas encore 100 ans…

Quand la magie a-t-elle disparu ? Peut-être s’est-elle éteinte à force de travailler comme je l’ai fait pendant des années dans un commerce ? Peut-être ai-je perçu à quel point tout ça ‘est une corvée et non un plaisir pour la plupart des gens ? Ou alors suis-je si bien dans ma bulle que j’ai du mal à suivre tout ce qui est « obligatoire » ou qui s’en donne les airs ?

J’aime donner quand j’en ai envie et pas quand je dois le faire. J’aime donner à qui j’ai envie et pas à ceux à qui je me sens obligée de donner. Et c’est peut-être tout ça qui me dérange. Tous ces gens qui s’attendent à quelque chose, qui prennent. Et là, je ne parle plus des Fêtes, mais de la vie en général. De ceux qui demandent et n’offrent jamais, de ceux qui vous coupent vos élans et qui font que certaines nuits on tourne en rond, incapables de trouver le réconfort du sommeil. Et je parle d’une nuit comme celle-ci où aucun livre ne sait tenir entre mes mains, où aucune musique ne m’apaise. Où je me pose des questions où il n’y en a peut-être pas.

Et les guirlandes de Noël brillent dans la nuit, insolentes.