C’est dans la salle de spectacle de la toute nouvelle Maison culturelle et communautaire de Montréal-Nord – qui n’a que trois ans -, dans ce quartier de mon enfance, qui est toujours celui de mes parents, que j’ai assisté samedi soir à un bien agréable moment de musique et d’humour. Philippe Noireault, le pianiste/chanteur/auteur/compositeur qui accompagnait les jeunes artistes lors des soirées mémorables du Bistro d’Autrefois il y a quelque 20 ans et qui a toujours ce même esprit fin qu’il avait alors, avait réuni ses complices Nicolas Cousineau (au violoncelle), Julien Grégoire (aux percussions, batterie et marimba), Sven Meier (au violon alto) et Guy Pelletier (aux flûtes et percussions) pour un spectacle intitulé Le carnaval des animalz.
Du Gare au gorille de Brassens, en passant par La maman des poissons de Bobby Lapointe, C’est le printemps de Perret, L’éléphant et le président de Gilbert Lafaille et Pépée de Ferré, chacune de ces chansons a été interprétée avec brio et générosité tant par Philippe Noireault que chacun des musiciens. Seul petit bémol : une chorégraphie sur une adaptation du Lac des cygnes de Camille Saint-Saëns, qui cassait le rythme et la bonne humeur, mais rachetée et de façon éblouissante par une bien sympathique mise en lecture du Loup, len texte d’un écolier anonyme rapporté par Alexandre Vialatte, dans une narration de Philippe Noireault soutenue par une improvisation musicale.
C’est donc une salle conquise, après une bien belle interprétation de La complainte du phoque en Alaska que les artistes ont laissée derrière eux. Il ne reste plus qu’à souhaiter que Le carnaval des animalz ait une jolie carrière, dans les maisons de la culture et dans de petites salles que cette jolie bande saura réchauffer par son humour, son talent et son goût du partage.