Aujourd’hui, quelque part en Picardie, Christine, mon amie bourguigonne, fête son anniversaire. Et j’ai envie de lui dédier un billet, pour rappeler à nous le souvenir du soleil sur les toits de l’hospice de Beaune un jour de juillet 2001. Et j’ai envie de dire comme il était bon de partager en vrai après des mois de correspondance, comme nos rires étaient clairs et nos sourires éloquents.
Et sûrement, ce lieu qui attire des visiteurs du monde entier, qui a été le théâtre de quelques scènes de La grande vadrouille, est-il pour moi autre chose qu’un de ceux où on passe. Il est au même titre qu’un bout de la plage de Marseille ou une crêperie de Josselin, un de ceux où l’amitié se grave, indéfectible malgré la distance et le temps. Et là réside tout le pouvoir de chacun de ces endroits.
Quelque part, là, en Bourgogne, il y avait des yeux qui brillaient comme ils peuvent briller quand on se comprend sans rien dire. Les mêmes qui, quelques années plus tard, se retrouvaient dans ce Montréal dont Christine avait tant rêvé. Les mêmes, je nous le souhaite, en ce jour qui est le sien, que nous aurons au hasard de nos retrouvailles, fort probablement de son côté de l’océan à elle.
Puisse-t-elle être toujours heureuse, aussi heureuse que ce jour gravé dans nos mémoires alors qu’elle partageait avec moi un peu de son monde à elle.