Lali

2 décembre 2006

Le parc d’où je suis

Filed under: Lieux de prédilection,Mon Montréal — Lali @ 22:22

parcmolson

Le parc Molson n’est pas le plus grand, ni le mieux situé, ni le plus particulier de Montréal, mais il est sûrement de tous les parcs celui auquel je suis le plus attachée. Peut-être bien parce que c’est le premier que j’aie connu, qu’il fait partie de ma vie comme une de ces traces qu’on n’efface pas.

Peut-être même a-t-il été un de ces lieux magiques qui font que je suis là aujourd’hui, puisqu’il faisait partie des promenades de mes parents bien avant ma naissance. Peut-être même, et même sûrement, se sont-ils abrités sous ce kiosque à musique et ont-ils écouté des fanfares certains dimanches: leurs yeux brillent d’un éclat extraordinaire quand j’évoque ce parc. Mais ces souvenirs sont à eux et jamais je ne leur demanderai si sous un arbre, nuit de pleine lune comme ce soir, ils se sont embrassés. Mais j’espère que oui.

Ce que je sais, c’est que pendant neuf mois, ce parc m’a connue avant que je ne le connaisse. Ce que je sais, c’est qu’avant d’y poser les pieds bien des années plus tard, puisque mes parents ont quitté le quartier lorsque j’avais huit mois, c’est dans une poussette, inconsciente de la beauté du parc, qu’il m’a été donné de d’abord le découvrir.

Je retourne de temps en temps fouler le sol comme on va sur les pas de ses racines. Ou j’y retourne juste par simple plaisir. Avec un regard attendri pour ces arbres immenses et protecteurs. Et là, je laisse le temps couler sur moi, je ne pense plus à rien, je goûte, je profite, je suis heureuse. Et s’il est magnifique, ce parc, quand il croule sous le vert de ses feuilles, il est splendide quand celles-ci se colorent, grandiose dans la blancheur de son manteau d’hiver et chargé d’espoir quand le printemps le guette.

Il est à lui seul le parc de toutes les saisons, de toutes mes saisons.

Une chanson qui résonne en moi

Filed under: Trois petites notes de musique — Lali @ 18:31

fhardy

La chanson « Tous les garçons et les les filles » m’a fait pleurer plus qu’aucune autre chanson ne l’a fait. Mais de Françoise Hardy, c’est celle-ci que j’ai envie de retenir.

L’AMITIÉ

Beaucoup de mes amis sont venus des nuages
Avec soleil et pluie comme simples bagages
Ils ont fait la saison des amitiés sincères
La plus belle saison des quatre de la terre

Ils ont cette douceur des plus beaux paysages
Et la fidélité des oiseaux de passage
Dans leurs cœurs est gravée une infinie tendresse
Mais parfois dans leurs yeux se glisse la tristesse
Alors, ils viennent se chauffer chez moi
Et toi aussi tu viendras

Tu pourras repartir au fin fond des nuages
Et de nouveau sourire à bien d’autres visages
Donner autour de toi un peu de ta tendresse
Lorsqu’un autre voudra te cacher sa tristesse

Comme l’on ne sait pas ce que la vie nous donne
Il se peut qu’à mon tour je ne sois plus personne
S’il me reste un ami qui vraiment me comprenne
J’oublierai à la fois mes larmes et mes peines
Alors, peut-être je viendrai chez toi
Chauffer mon cœur à ton bois

(paroles de Jean-Max Rivière)

Probablement parce qu’à elle seule elle exprime tant de choses que je ressens et que je n’ose pas toujours dire.