Lali

21 novembre 2006

Dijon pour l’intensité d’un moment

Filed under: Ailleurs — Lali @ 23:12

dijon

Quelqu’un que je connais sera dans quelques heures dans ce Dijon peint par Bruce Bingham, un Dijon que j’ai vu trop vite mais dont je conserve un souvenir impérissable. De la deuche de Christine aux rues qui m’émerveillaient par leur charme. De nos sourires à toutes les deux parce qu’enfin, nous n’étions plus des correspondantes mais des amies dont l’une entrait dans la vie de l’autre, ce que Christine a fait quelques années plus tard en me visitant à son tour. Christine, que j’espère revoir en 2007. La Picardie, après tout, c’est tout à côté de la Belgique et de la Champagne.

Dijon, c’était pour une rencontre du cœur. Un moment d’intense bonheur.

Et le bonheur, il est là, partout, inscrit, à inscrire, à s’inscrire. La chance, c’est de pouvoir le voir et le goûter. Rien d’autre.

Mon premier baiser

Filed under: Images indélébiles — Lali @ 23:11

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Est-il possible de raconter un premier baiser? Est-il possible de trouver un quart de siècle plus tard les mots pour le dire? Est-il vraisemblable que l’émotion soit restée inchangée? Peut-on en fermant les yeux retrouver ce moment magique et le capturer en des mots?

Il neigeait une neige blanche et douce comme il en tombe souvent en mars, rue Saint-Denis, alors que nous étions attablés devant un repas. Nos yeux s’étaient touchés mille fois, nos doigts entrelacés quelquefois.

Puis, tandis qu’il nouait mon foulard autour de mon cou, nos bouches se sont trouvées. Apprivoisées. Aimées à la folie. Un vrai baiser de cinéma. Une grande première réussie. Pas étonnant que j’aie pris goût à la chose.

Quand une lectrice remonte le temps

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 7:32

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Relit-elle des poèmes d’il y a 20 ans ? Est-ce cela qui donne à la lectrice de David Hettinger cet air songeur ? Il me semble trouver sur son visage des traces du mien cette nuit alors que je parcourais phrase par phrase des textes d’avant.

Attendrie sur ce qu’elle a été, elle est à la fois critique de ses propres écrits. C’est ce que je perçois. On ne peut pas des années plus tard, en trouvant les strophes d’un autre temps, ne pas voir les failles ou les jolis jeux de mots. On ne peut pas non plus faire comme si retourner en arrière ne remuait rien en nous.

Elle est troublante la lectrice de ce matin dans le regard qu’elle pose sur ses mots. Il y a déjà quelque chose d’elle qui revient plus fort que tout, et je crois que ça s’appelle le goût de retourner à la poésie.

Des centaines de poèmes

Filed under: États d'âme — Lali @ 0:56

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Ils sont là, autour de moi. Des centaines de poèmes, écrits au fil des ans, des amours et des désamours.
Je ne sais pas pourquoi je les ai sortis ce soir. Je sais juste qu’ils sont là, épars, formant dans ma tête un casse-tête auquel il manque des pièces. Pourtant pas. Je ne sais plus.
Tout est là, à moins qu’il n’y ait des égarés dans des cahiers dont j’ai perdu trace.

Tant de mots d’amour, tant de passion.
Devrais-je refermer les cahiers ou les livrer comme je le faisais autrefois dans des soirées de poésie que j’animais ou durant lesquelles je les partageais ?

C’est à tout cela que je pense en cette minute.
Alors que mes propres mots me font basculer dans mon histoire à moi.

Fallait-il laisser les cahiers fermés ?