Lali

5 novembre 2006

La lectrice en bleu et son chat

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 23:31

arnew

La toile de l’artiste Arne Westerman , qu’on pourrait presque appeler la toile bleue tant cette couleur est omniprésente, nous offre une lectrice toute paisible et sage. Chat en prime. Comme si l’un complétait l’autre. Comme si les lectrices étaient un peu à l’image de l’écrivaine dévoreuse de livres Chrystine Brouillet qui adore les chats.

Et j’avouerai que je les aime aussi d’abord et avant tout pour leur indépendance en plus de leur grâce. Et c’est bien parce que je les aime que je n’en ai pas, sinon qu’en bibelots dans une armoire vitrée. Oui, je le redis, c’est parce que j’aime les chats que j’en ai pas.

Je vis au deuxième étage et il n’y a pas d’escalier qui mène au balcon. Il va sans dire que le pauvre animal serait confiné et moi éprise de liberté, j’accepterais ça ? Nenni.

Celui de la lectrice en bleu peut aller s’ébattre au jardin, courir après les oiseaux et les insectes et même se rouler dans l’herbe. Et c’est probablement parce que l’univers lui est permis qu’il peut ainsi trôner sagement aux pieds de sa maîtresse. Peut-être sortira-t-elle du calme des mots et ira-t-elle tout à l’heure elle aussi chasser les papillons ?

Une pincée de muscade qui change tout

Filed under: Le plaisir des papilles — Lali @ 21:20

chouxb

Demandez aux gens quel légume ils abhorrent entre tous et il est presque certain qu’on vous répondra navet, brocoli ou chou de Bruxelles. Et si de mon côté je cherche, je ne trouve pas. Il n’est pas de légume, de fruit, de viande, de plat préparé, de dessert qui pourrait m’éloigner de la table. Une gourmande exemplaire: tout est bon à prendre pour ma langue et mon palais.

Et si vendredi soir dernier, j’ai concocté un magnifique menu pour mes amis, je ne me donne pas toujours cette peine, malgré ma gourmandise évidente pour tout ce qui est bouffe et plaisirs de la vie. Ainsi, ce soir, je n’ai mangé qu’un bol de choux de Bruxelles, mais détail important, j’ai fait fondre quelques noix de beurre et ajouté une pincée de muscade. Je vous laisse imaginer mon plaisir.

Rien de tel que de se faire une fête d’un bol de soupe ou d’une assiette de légumes, voire même d’une tranche de pain beurrée trempée dans un bol de café, à la française. Car les plats les plus sophistiqués, la vaisselle la plus chère ou les verres de cristal ne remplaceront jamais le goût des choses simples qu’on savoure par envie et par plaisir.

Et probablement ne saurai-je jamais être autre chose que gourmande à tous les points de vue.

Des mots auxquels on croit

Filed under: Trois petites notes de musique — Lali @ 18:33

cali

Au creux de mon oreille
Vous aviez cru bon
De cibler de cribler mon cœur
De mots enflammés
De mots ficelés de mots enrobés
De douceur
Des mots de menteur

Oui je les ai tous bus
Je les ai tous crus
Il faut faire gaffe
Il y a des mots qui tuent
Il y a des mots qui puent
Des mots qui saccagent des mots qui arrachent
Des mots qui abîment à jamais le cœur

Et s’il n’y avait qu’une seule chanson à tirer de l’album de Cali, ce serait sûrement Menteur. Parce que sûrement me touche-t-elle plus que les autres, même si toutes ont un petit quelque chose.

On aime souvent des chansons qui parlent de nous, me disait quelqu’un il y a huit jours. Et je me permettrai d’ajouter: ou alors des chansons qui ont des thèmes qui nous sont chers; ou encore qui nous ramènent au souvenir de la première écoute ou des gens avec qui nous les avons partagées.

Et cette chanson, j’ai beau chercher, je ne sais pas comment elle est arrivée jusqu’à moi. Probablement un soir où j’écoutais la radio ces paroles sont-elles venues chercher en moi un souvenir. Je n’ai eu qu’une envie: l’écouter à nouveau. Et c’est chaque fois différent. Ce ne sont pas les mêmes images, ni un seul visage qui surgissent, mais des bribes de ce qui a été, de ce que j’ai été, de ce que j’ai cru.

Ce n’est pas triste tout ça. J’ai cru. Et comme l’a dit Jean-Marc une nuit, je croirai encore. J’ai quelques doutes, mais peut-être a-t-il raison.