Lali

3 novembre 2006

Surréaliste et tant mieux !

Filed under: Sur grand écran ou sur scène — Lali @ 23:29

congorama

La Begique est le pays du surréalisme par excellence. Pas seulement en peinture avec Magritte en tête d’affiche (auquel Philippe Falardeau fait un clin d’œil dans une scène où Michel Roy – incarné par Olivier Gourmet – traverse en voiture une Afrique improbable) mais du surréalisme en continu.

Et c’est sûrement ce qui fait son charme, et aussi celui de Congorama, qui a ce surréalisme souriant et cet humour surréaliste appréciés des Québécois qui se rendent en Belgique ou qui rencontrent des Belges ici.

Oui, Philippe Falardeau a bien saisi cet univers surréaliste qui m’enchante, en jetant çà et là des phrases, des images, des coïncidences, une trame. Et en allant chercher le meilleur de Paul Ahmarani et d’Olivier Gourmet, aussi surréalistes que crédibles.

Un film dont on sort sourire aux lèvres. Pas juste parce que c’est divertissant, mais parce qu’il y a dans Congorama un peu de nous et un peu d’un ailleurs qui ne nous est pas étranger. Ceci n’est pas un film, aurait peut-être affirmé Magritte. Alors, appelons cela un moment de bonheur.

Montréal, là où mes histoires s’inscrivent aussi

Filed under: Lieux de prédilection,Mon Montréal — Lali @ 22:33

escaliersmontroyal

Connaît-on une ville parce qu’on l’a parcourue en voiture, du nord au sud et de l’est à l’ouest ? C’est la question que je me posais alors que mon amie Lise m’a déposée au coin de Saint-Michel et Beaubien, que je puisse attraper le 18 après notre café post cinéma, rue Masson. En fait, c’est plutôt elle qui l’a soulevée, puisque même sans voiture depuis deux ans, après en avoir eu une pendant 24 ans, je n’ai rien oublié des sens uniques, des coins de rues avec interdiction de tourner à gauche et des mille façons de contourner les embouteillages.

Je pense que le fait d’avoir eu une voiture n’est pas étranger à ma connaissance de la ville, mais ça va bien au delà de ça, je crois. Je crois que ma mémoire y est pour davantage encore. Je retiens tout, et depuis toujours.

D’ailleurs, il y a quelques semaines, alors que Francine m’emmenait au restaurant où nous allions rejoindre nos parents, je lui ai organisé un trajet qui nous faisait passer par des rues qu’elle ne connaissait pas, trajet que j’ai meublé d’anecdotes à propos de telle rue, tel bâtiment, tel endroit, etc. Je suis un guide touristique de Montréal à moi toute seule, a-t-elle raconté.

Je dois un peu tenir de mon grand-père paternel pour ça, puisque l’autre n’avait pas du tout le sens de l’orientation et aurait été bien mal pris s’il avait dû être chauffeur de taxi comme le premier. Mon grand-père paternel connaissait la ville comme le fond de sa poche. Et si ce n’était pas le cas, il m’a toujours donné cette impression.

Mais hormis le fait que je la connaisse bien, j’aime cette ville qui est mienne. Cette ville dont une grande partie contient des morceaux de mon histoire personnelle. Car il n’est pas de quartier qui me soit tout à fait étranger.

Montez l’escalier de pierre du belvédère du Mont-Royal jusqu’à la croix. Vous verrez ainsi sa diversité, son étendue, sa verdure et le fleuve. Il est aride et je ne sais plus combien il compte de marches, mais le coup d’œil vaut la montée. Et si d’aventure vous grimpez une à une les marches avec moi, je me ferai Shéhérazade devant le panorama tant cette ville recèle d’histoires et d’Histoire. Vous venez?