Lali

5 septembre 2006

Une pause qui fait envie

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 15:26

brunovanacci

Si je pouvais, je ferai ainsi la pause. J’irais me chercher une tasse de café et je m’installerais par terre avec un livre. Et quinze minutes durant, je ne laisserais personne franchir le seuil de mon bureau, je ne répondrais pas au téléphone non plus.
Mais bon, tout cela est utopique. Les pauses de l’avant-midi comme celles de l’après-midi se font dans le brouhaha et les allers et venues… si jamais elles ont lieu.

La toile de Bruno Vannacci m’inspire des envies irréalisables quand il s’agit de pauses au travail, mais tout à fait possibles ailleurs. J’imagine déjà la scène.

Livre et café. Que demander de plus ? Une ou deux choses, tout de même. Des coussins pour rendre tout cela encore plus agréable. Et les pieds nus, il va sans dire.
Voilà. Vivement ce soir pour entrer dans la toile.

Les images réjouissantes de François Gravel

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 8:12

melamineblues

Moi qui ai des montagnes de livres en attente dans quasi toutes les pièces de la maison, j’ai cette fin de semaine relu Mélamine Blues de François Gravel, LE livre de la rentrée littéraire 2005, à mes yeux. Toujours aussi désopilant, ce roman qui met en scène un kleptomane dyslexique, préposé aux bénéficiaires, qui a une opinion sur presque tout et qui joue des mots comme d’autres jouent de la guitare.

C’est avec plaisir que j’ai retrouvé Jeff, personnage hors norme arborant un petit côté philosophique sans prétention, et Iseult, son amoureuse tout aussi kleptomane que lui, lesquels deux vont poursuivre une mission tout en détroussant les uns et les autres. Sûrement pas politiquement correct, ce roman. Sûrement pas calqué sur les bonnes mœurs, non plus. Mais décapant et corrosif envers la société bien pensante avec un clin d’œil réjouissant pour ceux qui ne cadrent pas.

« Bon comme du bon pain », dit une expression qui s’applique à la lettre ici. « Bon jusqu’à la dernière goutte », annonçait une publicité de café. Encore vrai. Et sans aucune hésitation.

Et malgré tous les livres qui jonchent l’appartement, c’est vers celui-là que je me suis tournée en ce samedi pluvieux. Peut-être avec l’idée de le faire découvrir à quelqu’un qui sera sensible au monde de François Gravel, qui fait depuis des années partie de mes incontournables, de ceux que j’ai conseillés, de plus. Sa langue, parfois proche de la poésie, sans en avoir l’aridité qu’on lui connaît parfois, est un délice, s’il faut la nommer. Elle a la simplicité naïve des images d’Épinal tout en sachant évoquer les plus beaux sentiments comme la désillusion.

Bonheur que ce roman. Il en faudrait davantage. Mais là, c’est une autre histoire…