Mmmmmmmarseille !!
Il suffit parfois d’un seul mot glissé au hasard d’une conversation sur le net ou ailleurs pour que se déclenche l’imagerie des souvenirs.
Ce soir, alors que je discutais dans ma salle de clavardage habituelle, un étudiant en médecine de Marseille s’est joint à nous. Et ce seul mot de Marseille a réveillé en moi un souvenir précis. Celui de la plage, mais j’étais bien incapable de lui dire laquelle, où avec Chantal, mon amie marseillaise, j’avais mangé une pizza. Avec vue sur les planchistes sur lesquels le soir tombait graduellement, mais qui ne s’en apercevaient guère, trop pris par leur passion.
Je vois cette image comme si elle datait non pas de presque vingt-cinq ans, mais de la semaine dernière. Les marches de Notre-Dame-de-la-Garde, le paysage qui se déployait à nos pieds, la Cannebière, le Vieux-Port, mais surtout cette table installée sur le sable. Et ce bonheur de mettre une voix et des gestes sur une photo, après avoir correspondu quelque temps. Et nous deux qui n’en finissions pas de nous raconter des anecdotes, Chantal qui s’informait de ce que j’avais vu depuis mon arrivée en France, moi qui lui posais mille et une questions.
Marseille. Tout ce qu’un seul mot a fait naître ! Et quel bonheur de replonger dans des souvenirs heureux, dans des moments de plaisir et de les raconter. J’adore quand cela survient.
Et ce soir, au milieu des rires, de la camaraderie du net, ce fut Marseille. Une autre fois, au hasard des pages d’un livre, ce sera une autre ville, un auteur mentionné, ou la description d’un repas. Dans une conversation, ce sera un film, un restautant ou quelqu’un.
« Nous sommes tissés de la même étoffe que le rêve », a écrit Shakespeare.