Vincent Delerm, univers parallèle
Pur plaisir. Je n’ai pas d’autre mot pour nommer l’effet Vincent Delerm, que je ne connais que depuis peu, car décrochée de la musique actuelle depuis trop longtemps, je n’avais pas connaissance de son existence.
Et là, je me délecte. Voilà enfin des textes. Voilà enfin un piano qu’on entend, des cordes aussi.
J’aime, je l’avoue, le côté littéraire marqué de ses chansons ou le goût marqué pour les auteurs qu’il manifeste. Fils d’écrivains, il a très vite développé un goût pour les livres, si bien qu’il a fait des études littéraires avant que la musique ne le rattrape.
Il a dans ses chansons le ton du père, la même manière de faire des clins d’œil, ce qui me plaît aussi. Oui, je suis séduite par celui qui, dans « Quatrième de couverture » raconte une quête livresque quai des Grands Augustins. Par celui qui décrit dans « Le monologue shakespearien » l’acte qui se jouera ailleurs que sur scène tout en nuances et en subtilité. Par ce troubadour ami des « Charlotte Carrington » et « Anita Pettersen », inventées ou pas.
J’aime ses mots comme j’aime son parcours. Celui des pages qu’on tourne, bien évidemment.
Et sa passion pour Truffaut qui a été et qui restera la figure marquante de sa vie. Et comme je le comprends, moi qui suis allée au cimetière de Montmartre remercier celui qui nous a donné « Vivement dimanche » que Delerm glisse dans sa chanson « Fanny Ardant et moi ».
Et j’aime à la fois le cynisme ou la mélancolie qui se dégagent de ses textes, telle une valse hésitation.
J’aime encore davantage la tendresse qu’il éprouve pour ceux qu’il raconte. Car Delerm donne à ses anecdotes ce que je tente d’imprimer aux miennes.
Et si nos références communes faisaient de nous deux personnages d’univers parallèles?